La mycorhize est le résultat d’une symbiose entre un champignon et une plante. La symbiose est un type de relation entre organismes à « bénéfice mutuel », c’est-à-dire que les deux organismes tirent profit de l’association. Le champignon va coloniser les racines de la plante par ses hyphes, de fins filaments capables d’explorer un grand volume de sol. Si le développement du champignon est réalisé à l’intérieur des cellules de la racine, on parle d’endomycorhize. Ce phénomène est extrêmement courant : environ 80 % des plantes vasculaires sont associées en endomycorhize ! Le champignon endomycorhizien Glomus spp. par exemple est utile pour les plantes cultivées.

Le rôle et intérêt des mycorhizes sont multiples en agriculture (Fortin, Plenchette et Piché, 2015). Par exemple, le phosphore soluble est souvent peu bio-disponible dans nos sols agricoles, les mycorhizes jouent un rôle essentiel dans la mise à disposition de cet élément pour la plante. Elles libèrent du Pi (phosphate inorganique) à partir de formes insolubles du sol et sont plus efficaces pour son absorption par la plante elle-même. Le réseau d’hyphes permet une meilleure exploration du sol. Enfin, les mycorhizes sont également un lieu de stockage de polyphosphates qui seront dégradés et transférés à l’hôte en cas de besoin.

De manière générale, la symbiose permet une amélioration de la nutrition hydrique et azotée, et à également bien d’autres avantages. Ci-après une vidéo produite par l’UMR Agro-écologie basé à Dijon et spécialisé entre autre dans l’étude des mycorhyzes et de leur intérêt en production végétale.