Beaucoup de biostimulants sont issus de sous-produits de l’agriculture ou de la forêt. Ainsi, ils s’inscrivent naturellement dans la boucle de l’Agriculture Circulaire.

En favorisant une meilleure utilisation des nutriments par les plantes, les biostimulants ont un impact très positif sur l’environnement, et la préservation des ressources. Ils contribuent ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (via la meilleure utilisation de l’azote par exemple). De même, en assurant une meilleure absorption de certains nutriments, les biostimulants contribuent à la préservation des ressources non renouvelables. C’est le cas par exemple de certains micro-organismes solubilisateurs de phosphore.

Les fabricants de biostimulant sont également impliqués dans l’écoconception. Cela implique des réflexions autour de la formulation des produits et du process afin que le maximum d’économies en eau et en énergie puissent être réalisée…

Paroles d’utilisateurs

Philippe BROHEZ, régisseur d’une exploitation de 650 Ha de cultures de céréales utilise les biostimulants depuis 5 ans. Pour lui, ils représentent une réelle piste pour l’avenir même si certains paramètres d’application ne sont pas encore suffisamment aboutis.

 

Paroles

 

« La recherche et les essais sont encore nécessaires. Cependant, aujourd’hui, même si les Biostimulants utilisés ne permettent pas encore d’augmenter le rendement économique, ils permettent déjà de réduire les intrants conventionnels de synthèse. Ce qui est déjà un très bon premier pas. Aujourd’hui, la profession agricole s’approprie ce type de produits car ils répondent à de vraies attentes sociétales : réduire l’usage des intrants de synthèse pour mieux gérer l’environnement et la durabilité des systèmes de production. Mais, il faut du temps car le principe est nouveau. C’est à la fois une alternative et un complément pour réduire les doses d’intrants conventionnels, que ce soit les engrais (N, P, K) ou bien les produits phytosanitaires (fongicides, insecticides), car une plante bien nourrit et moins sensible aux stress physiologiques est moins sensible aux attaques des pathogènes et ravageurs. Les biostimulants sont véritablement une voie d’avenir pour accélérer le développement durable de l’agriculture. Il faut aller de l’avant avec ce type de produit, plutôt que de revenir 50 ans en arrière ! ».

Et, concernant le principe de l’agriculture circulaire, Pour Philippe BROHEZ « les biostimulants ont un intérêt [pour l’agriculture circulaire], oui, en partie. Ils joueront leur rôle mais pas que celui-ci. Je me sens concerné par l’agriculture circulaire mais plus au niveau de mon exploitation. Les biostimulants contribueront avant tout à produire plus sur une même surface avec moins d’intrants conventionnels. »

Régis DELAUNAY, responsable technique viticulture au sein de l’exploitation agricole familiale.

« Les biostimulants permettent de répondre aux attentes sociétales actuelles comme la réduction des pollutions d’origine agricole. Ce sont des outils de plus pour gagner en qualité et rendement de la culture. »

« L’utilisation des biostimulants est une suite logique à nos convictions en termes de respect de l’environnement et qualité des productions. L’agriculture circulaire est une chose à laquelle les biostimulants peuvent contribuer, oui, mais pas forcément ceux d’origine marine. Ce dont nous sommes sûrs aujourd’hui au GAEC Delaunay, c’est que les biostimulants nous permettent de produire autant avec moins ! »

Paroles de distributeurs

Laurent Pinsson est conseiller grande culture en coopérative depuis 24 ans. Ils conseillent les agriculteurs dans leur utilisation d’intrants et de biostimulants.

Paroles

 

« De manière générale, les biostimulants optimisent le potentiel rendement de l’agriculteur et de son exploitation sans pour autant utiliser plus d’intrants conventionnels. Ils répondent donc à une attente de la société. »

« Il ne me semble pas que les biostimulants représentent une alternative à d’autres produits. Nous aurons en effet toujours besoin d’apporter un minimum de nutriments aux plantes (Azote, Phosphore, Potassium…) car les ressources du sol sont limitées malgré tout. Ces produits sont véritablement complémentaires de ce qui existe déjà et ils viennent élargir la palette d’outils mis à disposition de l’agriculteur pour qu’il produise plus et mieux. »  

« Aujourd’hui, nous ne préconisons pas les biostimulants pour nous donner une image écoresponsable. Notre objectif est d’abord d’optimiser les ressources présentes dans le sol et, par conséquent, de raisonner le recours aux engrais conventionnels inorganiques. Encore une fois, les grands principes de « développement durable », « agriculture circulaire »… ne sont pas la priorité du terrain. Mais, si les biostimulants que l’on expérimente et que l’on conseille, en plus d’augmenter la rentabilité des exploitations agricoles, contribuent à cela, alors nous sommes dans un cercle vertueux, ce qui est parfait pour l’ensemble des acteurs de la filière, et notre planète !  »